L'épopée Myrddinienne, paysages de Toundra et fuites celtiques.

Voici donc le premier épisode de l'aventure palpitante de Toundra, chasseuse d'ogres, de Ceallaigh, méchant celte vilain pas beau, et de Myrddin, enchanteur diabolique.

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*musique épique*

Tandis que Ceallaigh tenait à deux mains la tête de son adorable lama et s'efforçait de lui apprendre le french kiss, Toundra allait par monts et par veaux entre deux fermes. Suivant le son du banjo qu'elle attribuait à l'ogre, celle-ci parvint jusqu'à Écoline, petite bourgade fleurie d'où elle le pensait provenir. Car y a-t-il meilleur endroit que le lieu natal d'un individu pour obtenir des renseignements à son sujet ?

Après avoir fait un seul service de renseignements et plusieurs tavernes où elle s'enduisit d'hydromel afin d'attirer la bête, elle finit par apprendre d'un gnome unijambiste des Forêts du Nord sa triste erreur : il s'agissait bien sûr de l'Ogre des Collines et non, comme elle l'avait naïvement pensé, de l'Ogre d'Écoline, celui-ci étant à présent professeur de chromatologie gobeline et en soutenance de thèse sur le vert Zwifi.

Pendant qu'elle repartait à l'aventure avec une horde d'ours-garous à ses côtés que le miel rendait doux comme des agneaux et serviables comme un barbare à qui on fait miroiter une épée Vorpal +12 en séparation des membres, Myrddin rédigeait son rapport pour le commis-cerf. Ceallaigh devait payer pour ses affronts, cela ne faisait aucun doute !! Maintenant qu'il était capturé, il allait être puni. Mais avant cela, torturé, torturé comme on ne l'a jamais été, et il parlera, oh oui, il parlera. Myrddin avait les moyens de le faire parler.

Évidemment, cela ne dit pas comment ce diabolique revanchard avait fait pour capturer ce celtique diablotin. Le plan était pourtant simple, simple mais long. C'était une affaire de patience. Il s'était tout d'abord arrangé pour que son agent R'tine, le lama, rencontre Ceallaigh lors d'une betterave party il y a des années de cela. Tout s'était passé comme prévu, le charme de R'tine séduisit Ceallaigh et, après être partis prendre un bain de minuit dans un lac que le lama R'tine connaissait, Myrddin s'était manifesté. Conformément au plan, R'tine et Ceallaigh prirent la fuite ensemble. Il n'avait plus qu'à patienter : les choses se feraient naturellement.
Et ainsi avait-il pu cueillir le celte vilain pas beau, plusieurs années après, en plein enseignement érotique. Il était tellement absorbé par sa démonstration qu'il fut aisé de le capturer. A présent, il croupissait entre les CDs de reprises moisies de Francis Lalanne et des 2 be 3.

Myrddin termina enfin sa lettre et l'envoya avec Ceallaigh au commis-cerf, ravi d'en avoir enfin fini avec ce bougre. Mais le commis-cerf, pour des raisons évidentes qu'une étymologie sommaire dévoilera aisément, ne savait guère lire ! Il se trompa et ajouta une lettre dans son déchiffrage du verbe, "pendre haut et court" ne fut donc pas l'exécution exacte à laquelle Myrddin s'attendait.
Je vous laisse le soin de déterminer où et quelle lettre supplémentaire le commis-cerf avait ajouté à "pendre", et ainsi ce qu'il fit subir au celte ; pour ma part j'ai ma petite idée en tête.

Enfin, tout ce que l'on sait aujourd'hui, c'est que Ceallaigh court toujours (plus ou moins facilement, plus ou moins voyant selon la version choisie), que Toundra chasse encore son Ogre accompagnée de ses fidèles serviteurs ursidés et armée d'une guitare (faut bien attirer l'Ogre et son banjo avec quelque chose) et que Myrddin fomente à nouveau un plan diabolique à base d'alpaga.